Si vous vous rendez sur l’île de Kyushu, Fukuoka est la plus grande ville de l’île et mérite un break ! J’y ai clôturé mon voyage au Japon en 2023, et j’y ai pris le ferry pour Busan, en Corée du Sud.
Au final, je ne sais pas vraiment si je dois vous conseiller le ferry, il semblerait que les vols ne soient pas si chers que ça. L’expérience était quand même chouette et j’y ai fait deux rencontres, rien que pour cela, ça valait le coup.
Mais revenons à Fukuoka, vous pourrez visiter son quartier traditionnel, son quartier commerçant et surtout y découvrir la culture du yatai : je vous en parle plus en détail plus bas !
Pas très loin de la ville, rendez-vous à Nanzoin pour y voir le plus grand Bouddha de bronze du monde. Si vous avez accès à un véhicule, vous pourrez aussi profiter de la côte !
Comment se rendre à Fukuoka et s’y déplacer ?
Comme d’habitude, c’est en train que je me déplace. J’y suis arrivée directement depuis Hiroshima en shinkansen.
Le trajet ne coûte rien avec le JR Pass et sinon, le prix est de : 9830 yens (60€) en shinkansen (1h) et j’ai vu un bus (5h) à 4250 yens.
Petit aparté sur le Japan Rail Pass, son prix a pas mal augmenté en octobre 2023, d’environ 60%, mais selon les trajets que vous souhaitez faire, il peut tout à fait être rentabilisé. Vous pouvez voir les prix des trajets en faisant des itinéraires de gare à gare sur google maps.
A Fukuoka, il m’est arrivé de prendre le métro et je l’ai trouvé un peu cher : il varie de 210 à 380 yens selon la distance parcourue. La plupart du temps, j’ai marché ! Alors je dis un peu cher, je veux dire par rapport à d’autres villes du Japon. J’ai par exemple pris un ticket à 260 yens soit 1,60€, à Toulouse, le ticket est à 1,80€.
Où dormir à Fukuoka ?
J’ai testé deux hôtels à Fukuoka car j’ai décidé d’y prolonger mon séjour mais l’hôtel que j’avais choisi n’avait pas de disponibilités ou alors les tarifs n’étaient plus aussi sympas, donc j’en ai réservé un second !
Le premier hôtel, le APA hotel Gion est bien placé, près de la gare et permet d’accéder à pied à l’ensemble des points d’intérêt de la ville. Si jamais vous n’aimez pas trop marcher, il y a une station de métro à quelques pas de là. Et comme il est placé dans le centre, vous trouverez aussi quelques konbinis dans le coin : c’est toujours pratique !
La nuit m’a coûté dans les 70€. La chambre était une petit chambre classique, propre.
Le deuxième hôtel : Hotel Hakata Place, n’est pas si génial niveau emplacement pour visiter la ville mais parfait pour prendre le ferry ! L’avantage était le prix au moment où je l’ai réservé : 37€ la nuit sans petit déjeuner. L’immeuble est en fait un ancien immeuble résidentiel et ce n’est pas une chambre mais un véritable studio avec sa kitchenette et beaucoup de place.
La chambre était propre, et il y avait des konbinis pas très loin pour s’acheter de quoi manger pas cher et le petit déjeuner !
Itinéraire de 4 jours à Fukuoka
Voici ce qu’il est possible de visiter à Fukuoka en 4 jours :
Jour 1 :
– Découverte de la ville via son quartier traditionnel, commerçant, ses parcs…
– Test d’un Yatai le soir, ou même plusieurs
Jour 2 :
– Nanzoin et son bouddha géant
– Team Lab Forest s’il pleut
Jour 3 :
– Karatsu et la côte
Jour 4 :
– Iwakuni ou bien une autre ville à distance raisonnable en train !
– Repos / souvenirs, n’oubliez pas de profiter tranquillement parfois.
Comme d’habitude, je vous ai placé les points visités sur une carte dynamique, n’hésitez pas à zoomer !
Visite de Fukuoka sur une journée
Une journée peut être assez dense pour visiter Fukuoka ! Pour le quartier traditionnel et le quartier commerçant, j’ai suivi une carte touristique qui présentait ces deux quartiers.
Le quartier des temples
Ce quartier est assez proche de la gare, qui porte également le nom d’Hakata. En fait, Hakata a fusionné avec Fukuoka en 1888 et après quelques débats houleux et un vote, c’est Fukuoka qui a « gagné » pour représenter la ville. Hakata est désormais un arrondissement.
La partie vraiment « traditionnelle » tient principalement dans une rue : Joten-ji dori, qui vous accueille avec une jolie porte Hakata Sennen-no-Mon Gate qui a été inaugurée en 2014 avec toute la rue. Elle est aussi appelée porte du millénaire car elle est construite avec le bois d’un arbre de plus de 1000 ans : Sennengusu. La rue légèrement sinueuse, évoque un ruisseau le long duquel on se promène calmement.
Plusieurs sites sont accessibles gratuitement, du moins la partie jardin. J’ai notamment pu voir un joli jardin zen. J’ai appris des choses sympas aussi, comme le fait que Fukuoka est le berceau de certains mets comme les udons ou les sobas et il existe même un monument à la gloire de la naissance des manjus (raviolis)
Un peu plus loin, vous trouverez le temple Shofukuji, avec son petit lac, traversé par un pont de pierre. Il mérite vraiment la balade dans son joli parc arboré !
Tous les sites présents dans le dépliant n’étaient pas ouverts.
Le circuit s’achève par le temple bouddhiste Tochoji. Plusieurs personnes s’y reposent le temps de leur pause déjeuner. Il faut dire que le temple est en bordure d’une très grande avenue, difficile de le louper !
Le quartier commerçant
Comme dans toutes les villes au Japon, vous trouverez forcément des rues commerçantes couvertes, idéales pour se balader les jours de pluie ! Ici, vous trouverez la Kawabata shopping arcade le long de la rivière Hakata.
Pas très loin de l’allée commerciale, je vous conseille d’aller voir le sanctuaire Kushida ! Datant de 757, son festival qui a lieu tous les ans est classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
De là, il n’y a que quelques pas à faire pour visiter le musée du folklore (Hakata Machiya Folk Museum). L’entrée est gratuite, et il y a une petite boutique, profitez en pour y faire un tour. C’était très calme quand j’y étais, mais j’ai appris qu’on pouvait assister à des démonstrations d’utilisation de métiers à tisser…
Parc et château : je n’ai pas assez poussé la balade
Voilà, tout est dans le titre, c’est un de mes regrets, ne pas avoir exploré un peu plus le grand parc près du « château ». Alors pourquoi ai-je mis des guillemets ? Tout simplement parce qu’il ne reste pas grand chose du château, rien à voir avec les jolis châteaux que j’ai pu visiter auparavant. En gros, il reste quelques portes, remparts et tourelles.
Musée Team Lab Forest : déception
Les Teams Lab sont de plus en plus nombreux, au Japon et même ailleurs ! Je n’ai pas été à celui de Tokyo car j’y avais déjà énormément de visites prévues contrairement à Fukuoka.
Le prix du Teams Lab de Fukuoka est de 2 200 yens. L’astuce est d’acheter le ticket sur Klook pour avoir une petite réduction . J’ai utilisé le site (surtout l’application mobile) plusieurs fois, notamment en Thaîlande, au Vietnam et au Japon. Tout est en français et fonctionne très bien.
Revenons à la visite en elle-même !
Google Maps n’est pas très précis sur la localisation de l’entrée de l’immeuble dans lequel se trouve le Team Lab, c’est un complexe avec plusieurs activités proche du Fukuoka Dome.
Au départ, je découvre, et je trouve ça sympa, nous sommes immergés dans une forêt et on nous incite à télécharger une appli pour tenter d’attraper des animaux. Pas de bol, avec mon téléphone je n’y arrive pas du tout.
En gros, il y a 4 ou 5 salles seulement, et le temps est légèrement limité. Il est possible de faire plusieurs tours selon l’affluence. J’y ai passé 35 minutes, sympa mais pas donné pour ce que c’est. Bien sûr, si vous voulez le visiter en mode séance photo, vous y passerez sûrement plus de temps que moi ! Je testerai celui de Tokyo lors de mon prochain voyage au Japon (en 2025 si tout va bien !).
La culture du Yatai, se faire refouler et aller au célèbre Yatai français
Qu’est ce qu’un Yatai ? Et bien c’est comme un food truck, une sorte de mini restaurant ambulant. Cela inclut une cuisine et un bar pour attabler les clients. Le soir venu, ils s’installent tous à des emplacements bien prédéfinis avec la mairie, qui comprennent l’arrivée d’eau et l’électricité.
C’est l’endroit idéal pour un afterwork, à condition de ne pas se faire refouler.
Et oui, j’en ai fait l’expérience. En bordure de la rivière, plusieurs yatais étaient installés et j’ai voulu miser sur un de ceux qui n’avaient pas de menu en anglais, histoire de boire un petit verre. Grâce à google lens, la traduction du menu n’est pas compliqué, mais le patron a fait une croix avec ses mains. Un client a gentiment commencé à dire, il ne fait pas à manger et j’ai répondu « just umeshu soda ». Mais ce fut quand même non, le client japonais a eu l’air gêné et je l’ai regardé en disant « no gaijin ? » (pas d’étranger) et il a acquiescé.
Alors dit comme ça, on se dit : pas sympa !
Mais il y a quelque chose que vous devez savoir : les Japonais n’aiment pas se sentir embarrassés, et le problème de communication peut-être une source d’embarras. Il m’a peut-être refusé son yatai par peur que cela crée un malaise. Néanmoins, il se peut juste qu’il n’aime pas les étrangers ahaha, mais nous ne le saurons jamais.
J’ai quand même réussi à boire un coup et manger quelques gyozas dans un yatai non touristique qui n’avait pas autant pignon sur rue.
Le Yatai de Rémi, un Français !
Et oui, étonnant ! Un Français installé au Japon depuis plusieurs années dispose de son propre yatai. Et après quasiment 4 mois en Asie, une touche de France dans mon repas me faisait de l’œil.
Mais au Japon, la french touch a la côte, et j’ai du faire la queue pendant environ 2 heures.
J’ai passé un très bon moment, notamment en sympathisant avec les deux jeunes japonaises impressionnées qu’on me donne un menu en français et que j’ai envoyé bouler un américain bourré très lourd qui embêtait tout le monde.
Je papote même un peu avec le patron et lui explique mon parcours. Il est ravi de voir que j’ai poussé le voyage jusqu’à l’pile de Kyushu, nettement moins touristique que les classiques Tokyo et Kyoto. Il me fait alors une proposition très sympa : celle de me faire visiter la côté en scooter !
Insolite : ma visite chez un médecin anglophone au Japon
Sur 6 mois de voyage en Asie, c’est la seule fois où je me suis rendue chez un médecin, on peut dire que j’ai eu pas mal de chance, surtout quand je vais vous expliquer pourquoi j’y suis allée.
Je venais de finir mon séjour à Tsumago quand dans le bus pour le lac Kawaguchi, mon oreille droite s’est bouchée. Au début, j’ai cru que c’était avec la route. Puis que j’avais peut-être pris froid en randonnant à Tsumago.
Un mois entier est passé, et mon oreille était toujours bouchée. J’ai commencé à avoir un peu peur de perdre un partie de mon ouïe s’il s’agissait vraiment d’une infection. Grâce à une Française qui vit à Fukuoka, j’ai eu le nom de la clinique anglophone dans laquelle je me suis rendue.
Sans rendez-vous, on m’a proposé soit d’attendre soit de prendre un rdv pour un autre jour. Donc j’ai attendu, une paire d’heures je pense. Finalement, plus de peur que de mal, je n’avais qu’un bouchon d’oreille ! Un lavement à l’eau chaude et s’était réglé. Pour info, le médecin était un européen.
Enfin question règlement, j’en ai eu pour :
– 8000 yens la consultation (50€)
– 6000 yens pour la procédure (eau chaude dans l’oreille) (37€)
– 3000 yens (20€) pour les 6 questions du formulaire de Chapka Assurances (Nom Prénom / Symptômes / Diagnostic / Traitement /Signature).
Tout doit être payé en cash et tout de suite.
Heureusement, tout a été pris en charge par Chapka Assurances et j’ai été remboursée dans les 2 semaines ! J’étais bien contente de l’avoir prise.
Karatsu et la côte avec ou sans voiture
J’ai eu beaucoup de chance d’être véhiculée pour cette grosse demi-journée de balade. Mais sachez que vous pouvez prendre le train de Fukuoka à Karutsu ou le bus (1100 yens).
Visite de Karatsu
J’avais initialement prévu d’aller dormir à Karatsu, mais avec la fatigue du voyage, j’ai changé mes plans pour me poser un petit peu.
L’avantage d’être véhiculée est que j’ai pu tester leur célèbre stand de burger situé dans la forêt de pins en bord de mer, un peu long à atteindre si vous êtes à pied. L’inconvénient est que comme j’avais gentiment été invitée par Rémi, du Yatai de Fukuoka rencontré la veille, je n’ai pas osé dire je veux voir ceci ou cela.
Donc à Karatsu, nous avons seulement été au château, mais j’avais noté quelques endroits sympas comme :
– un pont un peu plus bas qui donne une vue sur le château
– Former Takatori Residence (520 yens)
– L’ancienne banque de Karatsu transformée en musée (joli bâtiment)
– Hikiyama Exhibition Hall (musée d’histoire locale)
Vous pouvez pousser jusqu’à la mer !
La visite du château de Karatsu coûte dans les 3,10€ (500 yens) mais vous pouvez simplement vous balader tout autour du bâtiment gratuitement. Il ne faut payer que pour entrer à l’intérieur du château. La vue depuis le parc du château est superbe !
La côte entre Fukuoka et Karatsu
Après avoir mangé un délicieux burger à Karatsu, nous avons pris la route côtière et je vais vous indiquer 3 arrêts sympas.
Le premier est assez rapide, il s’agit du sanctuaire : Hakoshima Shrine. Vous pouvez l’atteindre en prenant la Airport Line, puis un bus (780 yens en tout) et peu de marche ou directement le bus (740 yens) pour l’arrêt Kafuri. Le trajet dure entre 1h15 et 1h30 depuis la gare de Fukuoka.
C’est une petite avancée sur la mer. Passez le premier torii et avancez jusqu’au petit autel. Vous en profiterez alors pour admirer la vue et pourquoi pas faire une petite prière !
Le deuxième arrêt est super sympa, mais il vous faut un moyen de transport ! Il s’agit d’une fabrique de sel qui vend aussi ses yaourts au caramel beurre salé (une institution) et des boissons : Mataichi Salt Maker – Tottan Workshop. Sur leur site Internet, ils indiquent que si vous venez en train, il faudra prendre un taxi pendant 25 minutes depuis la gare de Chikuzen-Maebaru sur la ligne JR Chikuhi.
C’est un lieu très prisé des Japonais, le parking est d’ailleurs très souvent surchargé ! C’est vraiment dommage, je n’ai pas vraiment pensé à prendre de photos alors que le lieu est très joli.
Le dernier arrêt est le célèbre torii blanc géant au bord de l’eau et ses rochers : Sakurai Futamigaura’s Couple Stones !
Un bus s’y rend plusieurs fois par jour depuis la gare (1H15 de trajet pour 1150 yens), vous pouvez aussi envisager de combiner le train avec une location de vélo électrique s’il fait beau ! Normalement, il y a deux ou trois « pompons » attachés à la corde qui relie les rochers.
A 25 min de Fukuoka en train : Nanzoin, à voir !
Je vous conseille vivement cette visite !! Le site est gratuit !
Echappez-vous de la ville pour aller à la rencontre du plus grand bouddha de bronze du monde et du parc qui l’entoure, le tout à moins de 30 minutes de Fukuoka.
Je n’ai pas vraiment saisi pourquoi, mais tout le monde touche les pieds du bouddha, pour la chance certainement !
Je vous disais donc que c’est gratuit, sauf si vous voulez aller à l’intérieur du bouddha, il faudra vous acquitter de 500 yens. C’est ce que j’ai fait. Vous faites un vœu que vous écrivez sur une baguette je crois (j’ai un doute) puis vous avancez dans un couloir, grimpez quelques marches pour atteindre une petite salle de prière. A la sortie on vous propose un essai gratuit pour un jeu d’adresse, mais je n’ai pas été douée.
La visite se poursuit à flanc de colline, le temps file sans qu’on s’en aperçoive et vous pourrez facilement passer 1h30 à 2h sur place. Au menu : une balade en forêt, statues, pont, cascade et gardien géant !
Quel est le budget de 4 jours à Fukuoka ?
Voici un petit résumé des dépenses pour vous aider à calculer votre budget pour ces quelques jours de visite.
Hôtel : proche de la gare j’ai testé le Apa Hotel Hakata Gion (70€ la nuit), et proche du ferry, le Hakata hotel place (37€ la nuit)
Transports : si vous disposez du Japan Rail Pass et que vous aimez marcher, il vous suffira d’acheter quelques tickets de métro. Il reste à déterminer si vous voulez aller vous balader le long de la côte.
Visites : quasiment tout est gratuit, mis à part le TeamLab Forest qui m’a coûté environ 13€, et l’entrée dans le grand bouddha de Nanzoin (500 yens)
Repas :
– yatai n°1 : 1800 yens pour 2 plats de gyozas et 2 umeshu (vin de prune) soda
– yatai de Remi : 2900 yens 2 verres, une part de quiche et de la saucisse aux cèpes soit 20€ environ
– je vais souvent dans les konbinis soit pour des plats frais tout prêts soit des nouilles instantanées, et de quoi petit dej, c’est vraiment pas cher ! Je mange parfois pour moins de 3€.
– Karatsu burger : 990 yens
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2 commentaires
[…] 4 jours à Fukuoka […]
[…] Mon expérience personnelle est un peu particulière car je suis arrivée par ferry, en provenance du Japon, et plus précisément depuis Fukuoka ! […]